UPC-Noos supprime les deux tiers de ses effectifs
Article extrait de Net Economie
Racheté cet été par le fonds d'investissement britannique Cinven, associé au câblo-opérateur luxembourgeois Altice, UPC-Noos va se séparer des deux tiers de son personnel sur un effectif total d'environ 1300 salariés. Seront principalement touchés : les services techniques, administratifs et les centres d'appels téléphoniques.
Ce plan social, le deuxième en moins de 4 ans, doit permettre à UPC-Noos, unique câblo-opérateur de référence en France, de réduire ses coûts et de se repositionner sur un marché audiovisuel bouleversé par l'arrivée de la TNT et par les offres 'triple/quadri-play' des opérateurs ADSL.
Un délégué syndical de la CFDT, interrogé par l'Humanité, déclarait début octobre : "Il n'y a pas de justification économique à la plupart des licenciements : 400 ou 500 postes sont supprimés par pure philosophie de la sous-traitance, sans que ça change quoi que ce soit à leur business plan [...] En façade, on discute avec les organisations syndicales, et dans la réalité, on transfère des tâches, on ferme des boutiques et on modifie les contrats de travail."
Le comité d'entreprise d'UPC-Noos doit rendre son avis sur ce plan. Quant au repreneur, Ypso, "il affiche des prévisions très pessimistes", selon les termes de La Tribune.
2,8 millions de foyers, dont 800.000 souscripteurs de l'offre Internet haut débit, sont abonnés à UPC-Noos. Par comparaison, le nouvel ensemble Canal+/TPS, unique acteur de la TV par satellite du pays, gère un portefeuille de 9 millions de clients.
Selon la Tribune, parallèlement à ce nouveau plan de restructuration, UPC-Noos entend poursuivre sa politique d'externalisation et recruter une centaine de commerciaux.
Ariane Beky